
Peindre ton visage à la lumière de mes yeux sur l’Ile de la Grande Jatte, un dimanche après-midi. Oublieux des courbes de ton corps, jeter sans hâte la couleur et traduire le Chahut des herbes folles Indifférentes à l’apprêt de ton regard, cherchant dans le noir vaporeux de ton foulard le Calme du soir. N‘ondule la plume sur un Paysage d’Ile-de-France et le pinceau picore les fleurs qui viennent d’éclore. Te souviens-tu du bruissement du vent entre les filandres d’or et d’argent tissées à l’ombre du Sous-bois ? Il est là, barricadé dans les méandres de ta pensée, Combattant le décor encombrant des rêves insoumis. La lumière tamisée de la lucarne lui rappelle la Parade des grues à l’Aurore. Du vent, t’en souviens-tu ? La nature l’habille des teintes et des contours de tes souvenirs, loin du bitume glacé de la Banlieue. Imagine-toi, encore insouciante mais usée, en Femme se poudrant, un Nuage rose sur ta peau flétrie. Sais-tu la couleur, l’infini des pigments qui s’agencent pour effacer l’âge avant le Coucher de soleil? Mélange optique, Autant d’harmonie pour tromper l’œil, et la peau, avide d’huile et d’onguents, ment. Et sais-tu les coups de pinceau qui ponctuent tes taches de rousseur au pied des deux Phares d’Antibes?