Poésie écrite au coeur de l’Amazonie, par une nuit d’orage.
J’attends L’Aube qui refuse de se lever Mes yeux fixent la Terre meuble, Meuble et molle, La Terre qui s’en va Glissant. J’entends L’Eau qui gronde Au cœur de la Montagne, La nargue et la traque. Tremblent mes pieds et les Pierres Qui se fendent. J’attends Que les lèvres du Fleuve M’effleurent Dans la douce violence De leurs mouvements rapprochés En courant. Et j’entends Le fracas des sanglots Du Ciel qui pleure La Lune absente De larmes dans le Fleuve, Inexistant.